eh !
interj. (é)
- 1Exprime la douleur, la surprise, l'admiration.
Eh ! qui aurait pu écrire cela ? Eh ! qui n'a pas pleuré quelque perte cruelle ?
[Delille, Énéide]Eh redoublé s'emploie quelquefois pour faire entendre ce qu'on ne veut pas dire.
Avez-vous des auteurs dans cette ville-ci ? - Oui, monsieur. - Bons ? - Eh, eh.... - J'entends ; couci, couci
. [Boursault, Fables d'Ésope, V, 4] - 2Eh bien ! loc. interj. et surtout interrog. Elle sert souvent à donner de la force à l'expression.
Eh bien, Antiochus, vous dois-je la couronne ?
[Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Figeac : Eh bien ? - Je te croyais du coeur
. [Pons de Verdun]Terme de chasse. Exclamation employée pour égayer le limier.
- 3Eh donc ! exclamation familière aux Gascons, mais reçue partout pour exciter, pour encourager, pour marquer la résolution.
- Eh donc ! que fais-tu de toutes ces qualités, bélitre ?
[Picard, le Cousin de tout le monde, SC. 1]Mais de sa canne enfin il te bourrait, Et tu gagnas, sans mot dire, la porte. - Eh donc ! mon cher, quand j'agis de la sorte, Je croyais bien que le fat me suivait
. [Pons de Verdun, les Excuses]
REMARQUE
Les grammairiens ont essayé de distinguer hé et eh ; mais leurs distinctions sont fort arbitraires. Il n'y a pas de différence dans la prononciation ; et, quant à l'orthographe, comme elle n'est fondée sur rien du tout, chacun écrit à sa fantaisie eh ou hé.
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